Vendredi 13 Janvier 2012
Certains verront une évocation funeste du destin dans la catastrophe nautique qui a frappé un vendredi 13 et ce, 100 ans après le naufrage du TITANIC.
L'actualité est en effet malheureusement dominée ce début d'année 2012 par la fin d'un mastodonte des mers, le COSTA CONCORDIA et surtout d'une partie de ceux qui avaient pris place à son bord.
Le heurt nocturne (vers 22h40) d'un récif au large de l'Ile de Giglio en Toscane a meurtri les flancs du paquebot sur une longueur d'environ 70 mètres (soit près d'un quart de sa longueur!!) laissant
s'engouffrer les eaux froides de la Méditerranée qui ont eu raison du monstre d'acier et l'ont couché sur son tribord sur un banc de rochers, rendant son évacuation périlleuse en raison de la gîte
interdisant la mise à l'eau de nombreuses chaloupes de sauvetage!
Par chance, la côte étant très proche (d'où la collision), ceux qui ont préféré se jeter à l'eau (non sans blessure vue la hauteur de chute) ont pu la rejoindre tant bien que mal!
Depuis longtemps, dans mes cours de code, lorsque nous abordions la question du "navire handicapé par son tirant d'eau", mes clients pensaient que je faisais allusion notamment aux
paquebots de croisière. Que nenni!
Chaque fois, je leur expliquais que ces navires n'étaient que des culbutos, des icebergs à l'envers... tout en l'air, rien dans l'eau (63 mètres de tirant d'air pour 9 mètres de
tirant d'eau pour le dernier Queen Mary 2...), ce qui attirait déjà leur attention sur la dangerosité insoupçonnée de ces géants aux pieds d'argile, contrairement aux pétroliers
qui ont près de 30 mètres d'immersion avec toutefois d'autres contraintes inhérentes à leur masse!
Plusieurs fois par le passé des navires similaires ont essuyé des avaries notamment dues à leur rencontre impromptue avec des vagues scélérates qui heureusement n'avaient fait que
des dégâts mineurs mais le gigantisme visible de ces navires est leur principal défaut eu égard à leur partie stabilisatrice immergée!
Le navire de la compagnie COSTA n'est que la énième démonstration de cette course effrénée au toujours plus gros, plus grand, plus beau, plus rapide et ce, au détriment des règles
élémentaires de sécurité!
Sans aucune volonté de vouloir jeter l'opprobre sur le commandant SCHETTINO comme tout le monde le fait jour après jour,
une enquête salvatrice se chargera de tirer les conclusions sur les conditions du naufrage et les responsabilités de chacun.
Tous s'accordent cependant pour critiquer une cause aggravatrice de la catastrophe: la pluralité de nationalités dans l'équipage même, source de confusion et d'incompréhension durant la phase d'évacuation,
s'ajoutant au chaos régnant entre les croisiéristes.
Jeu un peu facile que de critiquer cette coutume des compagnies de transport et de croisière de recourir à du personnel philippin en grande majorité alors que personne ne veut financer
la sécurité... tout a un prix!
Un siècle après le naufrage mythique du Titanic et même si les règles et les équipements de sécurité ont évolué, force est de constater que l'insubmersibilité présumée des navires n'est
qu'un rêve inabouti des ingénieurs!
45 jours, 13 heures et 42 minutes... Nouveau record à battre!
29.000 Milles (soit plus de 52.000 Km) parcourus à la voile à la vitesse vertigineuse moyenne de 26,5 Noeuds (48 Km/h), tels sont les nouveaux chiffres à mettre au crédit de Loïc Peyron et de ses 13 équipiers
à bord du trimaran Banque Populaire V qui viennent de pulvériser de plus de 2 jours le précédent record du tour du monde à la voile détenu par Franck Cammas sur Groupama III.
L'aventure débutée à Ouessant le 22 Novembre s'est achevée le 6 Janvier.
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